Brocéliande

Photographe et sculpteur, Thierry a développé depuis 20 ans un travail sur les déchets abandonnés dans la nature. Pour lui, les déchets ont une âme. Ils sont d’une dangereuse beauté et ils nous survivront. Son travail n’est pas un acte militant. C’est une quête qui mêle les énergies contraires : le rebus et le beau, la mort et la vie, l’ordinaire et le sacré. Nous l’avons approché pour Les MétamorFoses car nous étions intéressées par son regard unique, chargé de sens, presque poétique sur les déchets. Le défi l’a intéressé. Il a aimé se lancer dans la création d’une œuvre avec ces matières imparfaites que, d’ordinaire, il aurait juste photographiées.

Thierry Konarzewski a créé le coffre Brocéliande. 

Pour les MétamorFoses, Thierry a voulu révéler le pouvoir imaginaire des matières imparfaites – chutes et rebus. Pour cela il a imaginé un objet qui soit aussi riche qu’une légende, un objet qui fasse voyager, rêver, découvrir, être surpris, être émerveillé. Il l’a d’abord appelé la boite de rêve. C’est devenu Brocéliande.    

Brocéliande est un coffre, Thierry préfère évoquer un temple ou un écrin. Merveilleuse à l’extérieur grâce à un ramage de manches de couteaux récupérés chez Christofle, Brocéliande est aussi un trésor à l’intérieur. Thierry raconte alors que Brocéliande est l’île des druides. Le ramage telle une forêt protège ce qui est caché et qu’il faudra découvrir.

Pour réaliser Brocéliande, Thierry a travaillé à plusieurs mains avec des artisans : 

Emilie Martin, orfèvre d’exception qui a réalisé une sculpture - ramage à partir de manches de couteaux Christofle (1).

Les artisans d’art talentueux de la Maison Philippe Hurel (2) qui ont réalisé le coffre et fourni les pieds – pièces uniques du coffre. 

Les artisans de l’Atelier d’Offard (3), Maison qui perpétue le savoir - faire des papiers peints à la planche des grandes manufactures du 18ème et du 19ème siècle. 

Le cœur du coffre reste une surprise, vaporeuse et enveloppante. 

Avec Brocéliande, Thierry nous emmène dans son univers magique. Il est séduisant de s’y plonger.

Crédits photos : Delphine Jouendeau