La Fonderie d’art Macheret, c’est l’histoire d’une transmission, une transmission réussie. C’est un père, Philippe, qui décide de quitter son travail de décorateur à Paris pour créer sa fonderie d’art dans la Sarthe.
C’est, trente ans plus tard, deux fils, Paul et Yves, qui décident de succéder à leur père au moment où la fonderie a besoin d’un nouveau souffle. Paul et Yves avaient pourtant chacun une autre vie, un autre métier mais l’attachement était trop grand. Pour eux, la fonderie était comme un diamant brut. Ils allaient le tailler et en faire grandir la valeur.
Dix ans plus tard, ils peuvent le dire : ils ont pris la bonne décision.
Leur père leur a légué un savoir-faire de grande qualité dans la conception des trophées. La Fonderie continue à développer cette activité en France et à l’étranger : ils viennent de concevoir la nouvelle statuette d’un festival américain (lequel ? )
Mais le développement de la Fonderie se fait de plus en plus dans la réalisation d’objets de l’art de vivre. Le travail du bronze les positionne dans les beaux objets souvent exceptionnels. Au moment où la consommation évolue, la beauté durable des objets en bronze attire. Paul et Yves collaborent avec des décorateurs et ont lancé Entrelacs, leur propre collection de luminaires faite de bronze et d’albâtre.
Paul Macheret a été l’un des premiers auquel nous avons parlé du projet Les MétamorFoses. Son enthousiasme et son soutien de la première heure ont été essentiels pour nous. Pour Paul, travailler avec des artistes est un privilège.
Nous avons la grande chance d’avoir convaincu Constance Guisset, Designer de grand talent de faire partie des artistes qui créent des pièces d’art pour l’édition 2022 des MétamorFoses. Constance a tout de suite eu envie de découvrir la fonderie. Nous avons été reçues par Paul qui nous a fait visiter la Fonderie.
On y ressent une belle énergie. On y voit deux mondes : les techniques ancestrales comme la coulée et les imprimantes 3D. Surtout on y rencontre des artisans de grand talent – concepteur, modeleur, polisseur.. et bien sûr les fondeurs qui orchestrent la coulée à 1080 degrés comme une danse précise au millimètre. Pour notre plus grand bonheur, le travail du bronze laisse des déchets délicats comme une belle limaille multicolore. L’albâtre est aussi une belle source de matières cassées et imparfaites qui ont retenu l’attention de Constance..
La Fonderie Macheret, c’est aussi l’endroit où j’aurais appris l’origine de l’expression « brut de fonderie » !
