Aude Lechère est une artiste joaillère qui crée chaque bijou comme une pièce d’art. Sa participation à la première collection des MétamorFoses nous est précieuse. Passionnée des matières et des pierres précieuses et semi-précieuses, créatrice de pièces uniques ou de petites séries dans la joaillerie, Aude a tout de suite compris la démarche des MétamorFoses. Pour elle, passer du bijou à une pièce d’art de vivre était un projet qu’elle nourrissait depuis longtemps. Les MétamorFoses lui en ont donné l’opportunité. Aude a embrassé ce projet avec élan et émotions.
Lorsqu’on demande à Aude ce qui l’a incité à devenir joaillère, elle parle des femmes importantes de sa vie : sa grand-mère et sa mère, toutes deux élégantes, incarnant le chic et la grâce à ses yeux, lui ont donné le goût du beau. Elle parle de sa mère récemment disparue comme de sa muse. Puis c’est une rencontre avec une autre femme, Victoire de Castellane, qui lui a permis de créer ses premiers bijoux en lui donnant accès à son atelier. Aude créait des bijoux pour elle-même, parfois pour des amis, jusqu’au jour où elle part en voyage à New York avec Thomas, son mari. C’était en 1997 et ce voyage a changé le cours de son existence. Au cours d’un dîner, une jeune femme l’aborde et la questionne sur la cocktail ring qu’elle porte. Cette femme s’appelle Carmen Borgonovo, elle est Salvadorienne et elle travaille pour le W Magazine et le Womens Wear Daily. Quand elle apprend qu’Aude est la créatrice, Carmen veut écrire un article sur elle.
Aude acceptera… quatre ans plus tard.
Deux articles paraissent et c’est le rêve américain : les grands magasins très chic Barneys et Bergdorf l’appellent. Elle signe avec Barneys puis Bergdorf prendra le relais six ans plus tard. Après les Etats-Unis, ce sera Londres chez Browns.
En France, c’est Erin Doherty, l’actuelle directrice de la rédaction ELLE France qui la découvre.
Cette visibilité aurait pu donner envie à Aude de faire grandir sa marque d’un point de vue commercial mais elle a toujours privilégié les pièces uniques, les petites séries et, surtout, une relation individuelle avec chacune de ses clientes. Elle aime savoir qui porte ses pièces. Elle aime tisser des liens sur le long terme avec des personnes qui aiment ses bijoux. Au moment où elle va finalement ouvrir un showroom rue de la Paix, elle insiste sur le fait que c’est un boudoir, un cocon créé pour recevoir ses amies clientes.
Au cours des dernières années, Aude a réalisé quelques collaborations, avec Swarovski, Baccarat et avec une Marque plus inattendue : Poilâne. Sa rencontre avec Apollonia Poilâne et Cyril Ermel, le galériste de Ibu, vont l’amener à imaginer la collection « mie ». Une magnifique manchette va naître de l’inspiration de la mie de pain. Elle ne savait pas à l’époque que cette manchette et la mie seraient le début de son travail pour Les MétamorFoses.
Lorsqu’elle a commencé à penser pour Les MétamorFoses, elle a tout de suite voulu travailler à partir de la limaille et des copeaux de bronze. Le changement d’échelle – passer du bijou à la pièce d’art de vivre, ont pu se faire grâce à un travail d’alchimiste de la matière et au talent des artisans de la fonderie d’art Macheret. Une pièce monumentale en est née : la Manchette Mie Monumentale. Puis, elle dessinera un vase où le bronze se marie avec le verre Bullé de la Verrerie de Biot. Cela ne pouvait être que ce verre-là, lui-même né d’une imperfection.
