Sublimer les imperfections
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Clément Rouvier, récemment diplômé de l’École Camondo, a développé une démarche qui s’articule entre un travail de recherches et expérimentations autour de la transformation de rebuts naturels et industriels. Il se sert de la fiction comme outil de conception pour l’élaboration de ses projets afin de transmettre un message sur les possibilités que ces déchets possèdent. 

Clément a immédiatement été attiré par la participation au projet des MétamorFoses, car cela correspondait parfaitement à sa passion de longue date pour la récupération et la transformation de matériaux négligés. Ses formations en ébénisterie et en sculpture ornementale sur bois lui ont également permis de développer une profonde appréciation de la matière et de comprendre l’importance de son traitement et du respect qui lui est dû. Ainsi, pour lui, rejoindre les MétamorFoses était une évidence.

Tribu

L’intérêt initial de son projet réside dans l’exploration de la signification attribuée par différentes tribus à ces ornements à travers le monde selon leur culture. Clément, dans sa démarche artistique, a souhaité jouer avec ces éléments en imaginant un peuple fictif dont les parures seraient confectionnées à partir de chutes d’éventails récupérées dans leur environnement. Il a ainsi envisagé un futur où ces rebuts contemporains deviendraient les reliques précieuses de la leur. 

Lorsqu’il a découvert que Les MétamorFoses proposait des chutes d’éventails Duvelleroy, Clément a été intrigué et a souhaité visiter cette belle Maison créée en 1827. Aujourd’hui Duvelleroy a su renaître en faisant de l’éventail un signe de légèreté et de singularité. Les éventails créés par Duvelleroy, interprétés par des artistes, fascinent et séduisent à travers le monde.

L’étudiant a découvert des brins d’éventails du XIXe siècle, qu’il a utilisés pour créer une parure unique : un collier immense et délicat, assemblé avec précaution dans son atelier à Toulon. Les fils de laine de la Manufacture Cogolin et le makhila de la Maison Ainciart Bergara soutiennent cette création. Pour la protéger, l’œuvre de Clément est placée dans un coffre revêtu de soie sauvage Veraseta, encadré par Saint Jean Encadrement à Toulon.